2025
  • En vif, collaboration avec Valentine Gauthier Fell, Rotolux Press

    En vif relate le quotidien d’une quinzaine d’adolescents, placés par l’Aide sociale à l’enfance dans une Maison d’Enfants à Caractère Social (M.E.C.S.) d’Île-de-France. Mêlant textes et photographies, ce livre est le produit d’un travail collectif initié en 2019 et poursuivi jusqu’en 2023. Les images prises par les résidents avec la photographe Rebekka Deubner en sont les voix intimes. Les textes, écrits par l’autrice Valentine Gauthier Fell, le fil narratif : une journée qui permet de s’immerger dans la vie et le fonctionnement de la M.E.C.S.

2024
  • Shoko, Laia Selects & Galerie Javault
  • Leichter Schlaf, Berlin Review, 2024
  • Almanach, de printemps 2024 au printemps 2025, avec Belette Verrey, autoédition
    Almanach, de printemps 2024 au printemps 2025 impression risographie chez Pagemasters en 4 couleurs, 200 exemplaires, 84 pages, reliure piqure à cheval
  • Une idée du temps. Eliane Radigue, Laia Selects
    Une idée du temps. Eliane Radigue photographies de l'ARP 2500 réalisé à la Maison de la radio

    « Une idée du temps. Eliane Radigue » est le premier livre dédié aux archives photographiques de la compositrice Éliane Radigue – documentant son travail de pionnière de la musique électronique et son approche de son « partenaire », un ARP 2500. Un texte de Joseph Ghosn accompagne la sélection de photographies.

2023
  • strip, September Books
  • À partir d’elle, Delpire & le BAL 
  • Chaleur humaine, Catalogue d’exposition de la Triennale Art & Industrie, Silvana Editoriale
  • Almanach, du printemps 2023 au printemps 2024, avec Belette Verrey, autoédition 
    Almanach, du printemps 2023 au printemps 2024 impression risographie chez Atelier Leoka en 4 couleurs, 50 exemplaires, 36 pages, reliure piqure à cheval
2022
  • tempête après tempête, Art and Paper Editions

    C’est arrivé il y a huit ans, le onzième jour de mars. Il gobait des mochis devant son poste de télévision. Elle avait à faire, un article, des mots à écrire. Lui, n’était pas là. Elle sortait d’une cérémonie de diplôme. Cet autre n’a rien vu.

    - La nuit, je dors les fenêtres grandes ouvertes. J’écoute le vent, les bruits de l’océan.

    - À quoi rêves-tu ?

    - À rien.

    - Et l’avenir ?

    - Je ne sais pas.

    - Tu es si jeune encore.

    Ce qui désormais ne fait plus l’ombre d’un doute, c’est la possibilité d’une mort subite, sans autre raison que le déchaînement des éléments.

    - C’est quelque chose de spécial.

    Le deuxième jour, et tous les jours suivants, et hier encore, les informations communiquent les taux de radiation. À la radio, sur les écrans, les chiffres officiels défilent en continu, comme une suite sans fin, insensée.

    - Le jour d’après, j’ai vu les actualités.

    - Les données, les explications, les photographies... ce n’est pas suffisant.

    - Aucun signe ne peut décrire l’effroi.

    Depuis, les produits de la mer affolent. Les eaux du pacifique assassinent. La nuit, des espèces sans nom surgissent des entrailles de la terre et rampent sur le sable parmi les algues malades. La peau sur les visages luit. Des paires de cils et des cheveux, longs, noirs de jais, traînent en bande sur la plage. Des corps impatients, plus ou moins nombreux selon les heures, attendent le retour à la normale le long du littoral.

    - En mer, j’attrape quantité de choses. Des bars, des truites, des maquereaux. Les poissons, les vieux les mangent encore. Pas moi, je suis trop jeune pour ça.

    - Ce que je préfère, ce sont les rivières, les ruisseaux, les torrents. Plus un cours d’eau est petit, plus il me plaît.

    L’homme et la nature vivent séparément. La terre tremble, la mer monte, c’est dans l’ordre des choses. L’homme n’y peut rien.

    -Parfois, dans la montagne, je rencontre des ours, des singes, des écu reuils. Jamais d’esprits malins. L’autre jour, j’ai croisé deux arbres jumeaux, un couple de cèdres millénaires, enlacés, comme des amants.

    (…)

    - Virginie Huet

  • Tide Magazine #1, tempête après tempête
  • 2002, le rayon vert . éditions
2021
  • Odori, Sasori Books

    La fête, la danse et la mort tissent une toile ensemble depuis longtemps au Japon. Prises pendant le festival d’Obon, les photographies nocturnes de Rebekka Deubner capturent des fragments de cette célébration bouddhiste honorant chaque été les ancêtres disparus et leur présence parmi les vivants. Dans celles-ci, feux d’artifice, morceaux de corps, masques et tissus dévoilent "Odori", la danse de la Fête de Bon. Au coeur de ces traditions estivales vieilles de 500 ans, sa gestuelle, sa musique et ses costumes donnent corps aux esprits des disparus à travers l'exaltation de la transe collective. Dans 'Odori', Rebekka Deubner compose ses boucles d’images comme des amulettes dans lesquelles chercher d’autres mondes intérieurs. La photographe y déploie par bribes le mystique qui échappe à la raison et souligne la finitude de la vie.

    - Emilie Lauriola

2020
  • encore somnolent, je déployais mes oreilles en fleur, édition collective, le rayon vert . éditions
2019
  • Squid Milk, le rayon vert . éditions
  • mon corps comme une plage, le rayon vert . éditions

    Les fleurs - Volupté multicolore et odorante, pétales soyeuses, stigmate protubérant, dense pollen, feuilles déployées, juteuses ou flétries; parcourues par une faune à leur échelle; elles ont habillé d’un monticule organique pendant trente jours le marbre à la forme stricte. Et s’y décomposant peu à peu, elles ont ainsi mimé la mutation du corps qu’elles sont venues honorer.
    Offrant le spectacle agréable, regardable et appréciable de l’éclosion, la splendeur, l’opulence elles nous font deviner le flétrissement et la putréfaction qui s’en suivront mais qui ici nous sont épargnés, seulement suggérés.
    La corruption altérera les couleurs et formes printanières afin de les fondre en une masse organique-informe, aux tonalités automnales, à l’odeur douceâtre, amas putride et fécond; rejetons prématurée d’un cycle précipité.
    Noyé dans ces compositions florales mon corps ondule. Au rythme des flux et des reflux. Plus nocturne que diurne, plus liquide que solide, sujette aux dé-croissances de la lune, provoquant ainsi des raz-de-marées internes.

2017
  • En surface la peau, autoédition 
  • Les Aqueuses, Sept Editions (September Books)
2016
  • White Trash, autoédition
2015
  • Des filles la mer et une grotte, autoédition