Il faut que l’abandon soit une fête, que le déchirement soit une fête,
que l’adieu à tout ce que l’on a perdu, cassé, usé, s’enoblisse d’une cérémonie
— Chris Marker
La fête, la danse et la mort tissent une toile ensemble depuis longtemps au Japon. Prises pendant le festival d’Obon, les photographies nocturnes de Rebekka Deubner capturent des fragments de cette célébration bouddhiste honorant chaque été les ancêtres disparus et leur présence parmi les vivants. Dans celles-ci, feux d’artifice, morceaux de corps, masques et tissus dévoilent « Odori », la danse de la Fête de Bon. Au coeur de ces traditions estivales vieilles de 500 ans, sa gestuelle, sa musique et ses costumes donnent corps aux esprits des disparus à travers l'exaltation de la transe collective. Dans Odori, Rebekka Deubner compose ses boucles d’images comme des amulettes dans lesquelles chercher d’autres mondes intérieurs. La photographe y déploie par bribes le mystique qui échappe à la raison et souligne la finitude de la vie.
— Emilie Lauriola
Japon, 2019
La fête, la danse et la mort tissent une toile ensemble depuis longtemps au Japon. Prises pendant le festival d’Obon, les photographies nocturnes de Rebekka Deubner capturent des fragments de cette célébration bouddhiste honorant chaque été les ancêtres disparus et leur présence parmi les vivants. Dans celles-ci, feux d’artifice, morceaux de corps, masques et tissus dévoilent "Odori", la danse de la Fête de Bon. Au coeur de ces traditions estivales vieilles de 500 ans, sa gestuelle, sa musique et ses costumes donnent corps aux esprits des disparus à travers l'exaltation de la transe collective. Dans 'Odori', Rebekka Deubner compose ses boucles d’images comme des amulettes dans lesquelles chercher d’autres mondes intérieurs. La photographe y déploie par bribes le mystique qui échappe à la raison et souligne la finitude de la vie.
- Emilie Lauriola